Gabon: L'opportunisme des présidents des fédérations sportives.
Par/Fabrice Guitrie
Ce mardi à la salle du palais des sports de Libreville, plusieurs présidents des fédérations sportives du Gabon réunit en association ont souligné leur limite et opportunisme lors d'une déclaration de soutien au Président de la Transition Gabonaise Brice Clotaire Oligui Nguema qui a fait sa déclaration de candidature lundi à la prochaine présidentielle d'avril 2025.
La rédaction Publi-Sports soulève d'importantes questions sur le rôle des fédérations sportives au Gabon et sur l’opportunisme percé au sein de ces institutions. En effet, la déclaration de soutien des présidents de fédérations sportives au Président de la Transition Gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema, en vue des élections présidentielle de 2025, pose un problème d’éthique et de légitimité.Il semble que ces dirigeants, en affirmant leur soutien et en appelant le public à voter pour un candidat spécifique, ont outrepassé les limites de leurs rôles respectifs. Les fédérations sportives sont censées être apolitiques, et leur raison d'être est de gérer et développer le sport dans leurs disciplines respectives, tout en représentant les athlètes et les équipes nationales sur la scène internationale. En engageant les fédérations dans une telle dynamique politique, des questions se posent sur la manipulation de leur influence et sur l'intégrité du sport dans le pays.
Le recours à la loi 35/62 et à la loi d'orientation du sport 033/2021 permet d’approfondir la réflexion sur la déontologie qui doit régir ces institutions. En effet, ces textes posent des bases qui devraient limiter les interférences politiques dans le sport, en garantissant que les fédérations gardent leur impartialité. Affirmer un soutien à un candidat politique va à l'encontre de ces principes et peut miner la confiance du public et des athlètes dans le leadership sportif.
Les actions de ces présidents de fédérations pourraient être perçues comme des symptômes d’un opportunisme généralisé, où des personnalités qui devraient incarner des valeurs de respect, d’intégrité et de service à la communauté choisissent plutôt de s’associer à des intérêts politiques dans le but d’obtenir des bénéfices personnels ou institutionnels. Cette dérive soulève également une interrogation sur les valeurs morales et éthiques au sein du paysage sportif gabonais : la quête de pouvoir et d'influence semble, hélas, avoir supplanté l'engagement authentique au service du sport.
OPPORTUNISMEQue dit la loi 35/62? par rapport à cette déclaration, il y a des associations politiques qui sont reconnues comme telles, est-ce que les fédérations sportives sont des associations politiques pour pauser des actions politiques comme ces présidents l'ont fait ? Il s'agit de demander à qui de voter pour un candidat alors qu'il y a plusieurs candidats. Est-ce que c'est le rôle des fédérations ?
Comment peut-on canaliser l'opportunisme de ces gens qui induisent le président Oligui Nguema en erreur. Les fédérations sportives sont des organes qui techniquement composent, accompagnement les équipes nationales qui jouent au nom de la Nation. Tous les Gabonais se retrouvent autour de l'équipe nationale mais lorsque les fédérations sportives appellent à voter pour un candidat ça pause problème. Parce que le peuple Gabonais n'est pas un candidat.
Comment peut-on apprécier l'opportunité de ces fédérations à pouvoir faire une telle déclaration ? Il y a des associations politiques qui sont régies par d'autres textes donc leurs actions sont encadrées. Mais une fédération qui est sous la loi 35/32 ou la nouvelle loi d'orientation du sport 033 /2021 qui reprend la loi 35/62. Ces associations ont le droit de se positionner dans une élection politique ? Que dit le Ministère de l'intérieur ?
HUMILIATION
Voilà des gens qui doivent démissionner de leur poste, car ils ont failli, ces associations sont sensées être des structures apolitiques. Le Président de la République n'a pas besoin de ça c'est du n'importe quoi, des fédérations de sports n'ont pas à se positionner derrière un candidat.
Pour canaliser cet opportunisme, il est essentiel de mener une réflexion collective sur la gouvernance des fédérations sportives. Cela pourrait inclure une révision des statuts, une sensibilisation à l'éthique du sport et peut-être même des mesures de contrôle plus rigoureuses concernant les conflits d’intérêts. L'une des solutions pourrait consister à augmenter les sanctions pour les dirigeants d’organisations sportives qui s'engagent dans des activités politiques. Il est également crucial que les athlètes et le grand public s'expriment sur ces enjeux, afin de préserver l’intégrité et l’indépendance du sport au Gabon.
Ainsi, revenir à des principes fondamentaux d'apolitisme et de dévouement à la cause sportive peut aider à rétablir la confiance et l'harmonie parmi les différentes parties prenantes du sport gabonais, et éviter que de telles situations se reproduisent à l'avenir.
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