Gabon-Football-Interview exclusive de Yannick Ndong Allogho : "Le succès de Don Bosco est une source d'inspiration"
Dans un contexte où le basketball semble perdre de son attrait au Gabon, malgré les exploits d'autrefois de figures emblématiques comme Stéphane Lasme, Marius Assoumou, Fabrice Nollet, Jason Fanga, Géraldine Robert Yema et ressèment Christ Sylva la progression de Don Bosco, ainsi que son enracinement au sein de la ligue de basket-ball de l'Estuaire, mérite d'être mise en lumière. Yannick Ndong Allogho, manager général de l'équipe de basketball de Don Bosco, en pleine formation au Comité Olympique pour un Master exécutif en Management sportif, partage ses réflexions avec Publi-Sports sur le parcours de l'équipe, son impact sur la jeunesse et ses ambitions futures.
Propos recueillis par Fabrice Guitrie.
Publi-Sports: Yannick, bonjour ! Comment te présentes-tu à nos lecteurs ?
Bonjour je suis Yannick Ndong Allogho un passionné du sport et du basket, qui aspire à devenir un manager et un leader sportif pour aider notre pays à gravir les échelons de l’excellence dans le management de sport.
Publi-Sports: Acteur très influent du basketball gabonais, depuis le départ de Yvon Patrick Mendoua Nzé, si on vous demandait vos impressions sur le niveau du basketball actuel en général ?
Yannick Ndong Allogho: Pour répondre clairement à votre interrogation, il est important de regarder notre évolution sur plusieurs angles afin d’avoir la réponse la plus plausible de l’état actuel du basket ball gabonais.
En terme de performance nous n’avons pas pu faire mieux que ce quart de final historique aussi bien en basket-ball féminin qu’en basket-ball masculin et cela malgré nos différentes sorties de ces dernières années et derniers mois.
Mais d’où partons-nous, il faut dire qu’il n’y pas eu de suivi de formation ou de retour d’expérience et c'est vraiment dommage.
À chaque nouvelle sortie aujourd’hui nous sommes en apprentissage continuel, à qui la faute dans un pays ou seul le football est roi et les autres disciplines peine à se faire entendre.
Championnat semi professionnel inexistant, seul championnat qui devait être le véritable baromètre de notre niveau de jeu car il devait s’accompagner de subvention et d’un paysage marketing et communication propice aux enjeux auxquels sont confrontés les différents clubs( sponsoring, mecenat, rse , media tv et radio).
Publi-Sports: En tant que manager général du club Don Bosco, pourquoi avoir pris une telle initiative alors qu'à un moment vous avez été SG puis Vice-président de la Libabe ?
YNA: Ma décision a été motivée par le fait de vouloir apporter ma vision du management dans un club, en ayant pour leitmotiv de montrer l’exemple, le projet Don bosco basket est séduisant et solide car il part du bas vers le haut en pyramide de Maslow avec un historique et l’appui du communauté, des infrastructures solides propices à la formation.
En réalité sans une formation solide et philosophie de jeu nous ne pouvons pas mettre en place une culture, et là est mon challenge, j’ai donc voulu restructurer les choses, et emmener un management axé sur une organisation administrative solide gage de pérennité, ensuite un leadership au niveau communication, il faut dire que je suis accompagné dans cela par un directeur technique d’expérience et fin psychologue une équipe technique dévouée et un bureau très professionnel.
Publi-Sports: Le challenge avec Don Bosco, tout se passe bien ?
YNA: Nous sommes et avons un projet de 3 ans, notamment avec le projet de la 1ere division, nous avons mis en place une philosophie de jeu disponible physiquement qui est notre empreinte de jeu dans toutes nos catégories, nous mettons en place un plan de communication pour nous rendre visible et disponible, nous avons clairement besoin de sponsor capable de nous suivre et de s’investir sur la durée avec nous car nous rêvons grand, nos jeunes sont souvent sollicités dans des camps en national et à l’international, nous avons des jeunes dans les plus grandes formations sport études universitaires au monde. Nous construisons une communauté forte autour du projet en ayant mis en place l’association alumni don bosco.
Publi-Sports: La saison dernière, vous avez tâtonné, même avant-dernier du tournoi des salésiens. Cette saison, il y a eu beaucoup d'amélioration. Êtes-vous totalement satisfait des résultats actuels ?
YNA: Comme souvent tout dépend des objectifs, le tournoi des salésiens est une organisation qui existe depuis longtemps et appartient au centre de jeune Don Bosco, nous avons décidé cette année d’en faire un tournoi désormais majeur dans le paysage Gabonais au niveau du basket, en mettant plus de communication digitale et avec des partenaires médias, donc nous sommes assez satisfait du rendu, mais nous devons nous améliorer pour en faire un tournoi majeur de la sous région.
Publi-Sports: Comment se fait l'organisation à Don Bosco pour gérer la structure et concilier la pratique du basketball et les études scolaires des jeunes ?
YNA: Nous avons la grace d'être accompagné par notre directeur technique qui est conseiller d'orientation psychologue de formation professionnel, avec lui les enfants mettent en place un planning d’étude individualisé et un suivi contrôle des résultats scolaires, chez nous il est clair nous formons des hommes et des femmes capables d'être des basketteurs et ensuite des professionnels du basket selon les opportunités, nous nous servons du basket comme un d’appat pour sortir les jeunes gabonais de l’oisiveté de les tenir loin des drogues de les canaliser et de construire avec eux un avenir main dans la main.
Publi-Sports: Les entraînements pour filles et garçons sont-ils collectifs ou séparés ?
YNA: Nous avons au sein de la direction technique un coach spécialisé pour fille et nous avons un terrain réservé a l’initiation et développement des jeunes filles, avec un programme bien précis , chez nous la jeune fille compte aussi.
Publi-Sports: Les coachs à Don Bosco sont recrutés sur la base des affinités. Que répondez-vous à ces accusations ?
YNA: Il faut rester réaliste, nous sommes dans un championnat amateur, ou les coachs sont des héros et n’ont que la passion comme premier sponsor, ils sont professionnels dans leur métier et donnent du temps libre font des sacrifices de taxi de formation et de temps pour des jeunes gabonais de quartiers, en réalité cette question ne devrait pas se poser car aucun coach au Gabon depuis 15 ans n’est recruté sur la base de ses performances ou de son CV, pour répondre à votre question à Don Bosco nous sommes une famille et c’est cet esprit que nous privilégions pour le choix de nos coachs, il faut accepter la philosophie salésienne, « pour les jeunes les pauvres et les nécessiteux ».
Publi-Sports: Quel plan de carrière le club prépare-t-il pour les jeunes pensionnaires ?
YNA: Nous avons un seul leitmotiv nous formons d’abord des hommes et des femmes basketteurs et avec le staff nous trouvons les meilleures opportunités à ceux qui ont un fort potentiel, afin qu’ils puissent continuer en sport études dans les meilleures universités au monde .
Publi-Sports: Don Bosco serait-il un club frondeur ? Son influence lors des élections à la ligue et à la Fédération n'a pas été une satisfaction pour les concurrents au trône.
YNA: Nous nous définissons comme le club des «hommes intègres», notre travail administratif parle pour nous nous avons reçu les félicitations deux années successives quant à notre organisation administrative et cela a pour conséquence le fait que nous soyons toujours impliqués pleinement dans le vote des élections.
Nous luttons contre le faux, la tricherie et la perfidie dans le monde du basket ball gabonais nous voulons un basket propre à tous les niveaux.
Publi-Sports: Dans la communauté de partage, Don Bosco est-il prêt à échanger avec d'autres clubs ?
YNA: Notre essence même est le partage, régulièrement nous organisons des tournois communautaires dans la zone d akanda, vous avez le tournoi akanda basket organisation dont je suis le co fondateur, tournoi qui réunit les 4 clubs principaux de la commune et qui a pour objectif de garder les jeunes loin de l’oisiveté des drogues et du banditisme
Le Lbv street ball basket street ball inter quartier, qui a pour rôle de sensibiliser les jeunes a la citoyenneté et à la responsabilité un échange entre jeunes et plus âgés, anciens et plus jeunes filles et garçons.
Nous avons les alumni camp, nous sommes cette année à la 4 eme édition , ou nous invitons près de 30 filles venues de tout le Gabon et 40 garçons à venir se perfectionner.
Nous faisons régulièrement des actions durables dans notre communauté, partage d’aliment aux orphelinats nettoyage de caniveaux, aide au nécessiteux, sensibilisation aux jeunes via le mot du soir du centre de jeune.
Sans oublier que nous sommes le seul club gabonais de basket régulièrement sollicité par des institutions internationales pour l’organisation tel que le camp seed du président de la BAL, le camp de l’international gabonais Stevy Wora.
Publi-Sports: Si on parlait de vos enfants ! La fille et le garçon font-ils la satisfaction totale du papa que vous êtes ? Ou attendez-vous encore beaucoup plus ?
YNA: Il faut dire que les deux ont commencé à jouer au club, le garçon a très vite développé des capacités de jeu avec le coach Bertin, et il a du potentiel il continue sa formation, la fille a préféré apprendre l’administration du basket ball auprès de son papa donc nous formons un trio assez complet.
Publi-Sports: On vous voit parfois sur le banc, est-ce la passion ?
YNA: Oui car je reste près de mon équipe dans le bon et les mauvais moments, je reste à l’écoute, je reste en arrière pour observer les détails d’amélioration, la vie du club, l’ambiance, mon rôle est de veiller au bien être de chaque membre de ma famille.
Publi-Sports: Ruth Glenna Bibeyi est une jeune femme qui aime ce sport. La voyez-vous atteindre des sommets en tant que coach ?
YNA: Il faut dire que le coach Ruth est une dame qui a très vite compris comment allier la formation technique, la formation théorique et pédagogique, dans le basket ball, donc de manière exponentielle elle ne cesse de gravir des échelons au Gabon et en Afrique, nous lui souhaitons plein succès car il faut plus d’excellence de ce type dans notre microcosme basket, pour intéresser les jeunes filles à la pratique du basket Ball, n’ayons pas peur des mots c’est un modèle de leadership féminin gabonais.
Publi-Sports: Quel est votre meilleur niveau en ce début de championnat cette saison ?
YNA: Finaliste de l’open libabe 2025, pour l’équipe Senior. En petite catégorie nous sommes les meilleurs et nous comptons encore le démontrer cette année avec humilité le travail rien que le travail, c’est l’occasion pour moi de féliciter et encourager ma direction technique qui abat un travail monstrueux « « ce sont des héros».
Publi-Sports: La communication est désormais un enjeu stratégique au sein de Don Bosco ?
YNA: Force est de constater que nous ne pouvons pas penser développement du club sans stratégie de communication. Nous avons un plan de communication qui suit notre calendrier d’activité 2024-2025
« Être invisible coûte cher », nous avions pris le pari de montrer l’exemple à cet effet nous sommes contents devoir d’autres clubs et associations qui emboitent le pas.
Nous remercions nos partenaires media, radio, photo et vidéo qui ont pris le pari de nous accompagner afin que nous puissions ensemble construire un projet solide aux yeux du monde entier.
Publi-Sports: Quels sont vos prochains défis ?
YNA: Nous voulons engranger plus de sérénité dans notre projet, car la victoire est la résultante d’une organisation bien huilée , nous voulons obtenir de meilleures opportunités pour nos jeunes. Nous voulons être accompagnés par des sponsors encore plus solides et visionnaires car le travail est vaste nous avons pour ambition d’être un modèle d’excellence en termes de formation dans l’Afrique entière.
C’est donc l’occasion pour moi de vous inviter à nous suivre sur nos réseaux sociaux et d’inviter des partenaires à nous rejoindre dans cette belle aventure.
Don bosco amis des jeunes
Don Bosco ensemble nous sommes plus forts.




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