Élection Fégahand : La continuité, pourquoi choisir le Général Sylvain Florient Pangou ?

Par/Fabrice Guitrie

À l’heure où la Fédération gabonaise de handball (Fégahand) se prépare à élire son nouveau comité exécutif, un nom revient avec insistance : celui du Général Sylvain Florient Pangou. Candidat à sa propre succession, il incarne une certaine idée de la continuité, dans un environnement où les bouleversements n’ont pas toujours été synonymes de progrès. 

Avec une expérience déjà acquise, arrivé à la tête de la Fégahand il y a quatre ans, le Général Pangou a dirigé la fédération avec les contraintes structurelles et financières que l’on connaît au Gabon. Son principal atout aujourd’hui réside dans l’expérience institutionnelle acquise à la fois dans le pilotage des compétitions nationales, la gestion des relations avec les ligues, les canards boiteux de son comité et la coordination avec les autorités de tutelle. Son passage en tant que PCA, où il conserve des relais, constitue également une carte non négligeable dans la mobilisation des ressources pour une discipline longtemps négligée.

Une connaissance du terrain

Autre élément en faveur de sa reconduction, la maîtrise des réalités locales. Sylvain Florient Pangou a su garder le contact avec les clubs et les ligues selon ses proches, même dans les périodes de faible activité. Cette proximité lui a permis d'identifier les manques criants manque d’équipements, absence de championnats structurés, stagnation de la formation et de proposer des solutions, bien que limitées par les moyens. Aux côtés du secrétaire général, le vice-président Maurice Leflem Obiang, l’équipe Pangou connaît les dossiers, les besoins, les urgences.

Un bilan contrasté mais des bases posées. Le mandat de Sylvain Florient Pangou Mbembo n’a pas été exempt de critiques. L'absence de compétitions régulières, les difficultés de financement et le manque de visibilité du handball gabonais sur la scène internationale ont pesé sur son image. Toutefois, il faut reconnaître que le contexte général du sport gabonais n’a pas été favorable, avec un État peu impliqué financièrement dans les fédérations mineures.

Malgré ces défis, Pangou a su maintenir la fédération debout, préserver les cadres existants, initier quelques formations d’entraîneurs, et surtout, garder ouverte la porte au dialogue avec les clubs. Son projet de second mandat vise justement à consolider les acquis et à accélérer la relance des activités avec un nouveau souffle et des alliances renforcées.

Continuer ou tout reprendre à zéro ?

Face à lui, les challengers veulent incarner le changement. Mais peuvent-ils, sans l’appui du ministère, sans maîtrise des rouages internes, apporter des solutions concrètes ? En sport, la rupture n’est bénéfique que si elle est accompagnée de moyens, de stratégie et d’un réseau solide. Pangou, avec ses défauts, reste à ce jour celui qui connaît le mieux les fragilités du système et semble en mesure de leur apporter des réponses réalistes.

L’élection à la Fégahand ne devrait pas être un concours de popularité mais une décision stratégique pour l’avenir du handball gabonais. Et dans ce jeu-là, l’expérience, les relations institutionnelles, et la stabilité comptent. Voilà pourquoi le choix de la continuité avec le Général Pangou pourrait bien être, pour certains électeurs, un pari réfléchi.

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