FOOT-USB : Quand Billy Edo rallume la flamme d’un peuple - Le retour d’un leadership authentique à Bitam
Par/Fabrice Guitrie
Quand on parle de l’Union Sportive de Bitam (USB), on ne parle pas seulement d’un club de football. On évoque une identité, une mémoire collective, une passion profondément enracinée dans le cœur du peuple bitamois. L’USB, c’est plus qu’une équipe, c’est un symbole d’unité, de fierté et d’histoire pour toute une communauté. Pendant des décennies, cette institution sportive a incarné la vitalité du football provincial, portée par des générations de familles qui ont cru, cotisé et rêvé à travers ses exploits.
Mais la saison 2024-2025 a bien failli ternir cette légende. L’USB a frôlé la catastrophe, flirtant dangereusement avec la relégation. Et c’est à ce moment critique qu’un nom a ressurgi, comme une bénédiction : Billy Edo.
Un fils du club revenu sauver la maison
Ancien joueur de l’USB, enfant du terroir, Billy Edo n’a pas seulement pris les rênes du club, il a ravivé une flamme. En un temps record, il a su redonner espoir à une équipe désorientée et redéfinir les priorités d’un management sportif souvent déconnecté des réalités du terrain.
Sous sa direction, l’USB a retrouvé des couleurs, échappant à la relégation et se stabilisant dans le ventre mou du classement. Mais au-delà des résultats sportifs, c’est la méthode Edo qui a marqué les esprits, dialogue permanent avec les joueurs, respect des anciens, ouverture à la consultation, et surtout, une vision moderne du football de gestion et de performance.
Un management nouveau, une équipe soudée
Billy Edo n’a pas agi seul. Autour de lui, une jeune équipe dirigeante ambitieuse, pragmatique et dévouée. Ces nouveaux visages ont prouvé qu’il était possible de gérer un club sans attendre uniquement la manne de l’État. Plus de 70 millions de francs CFA ont été mobilisés en fonds propres pour sauver l’USB de la dérive financière et assurer un paiement régulier des salaires un fait rare dans le football gabonais actuel.
Ce modèle de gestion participative et autonome constitue un tournant décisif. Il démontre que la renaissance du football local passe par la transparence, la rigueur et l’implication citoyenne, loin des querelles d’appareil et des calculs personnels. En ce moment même un centre d'entraînement est en place permettant de garder la forme des joueurs en attendant le début du championnat.
Les fantômes du passé refont surface
Mais alors que le renouveau semblait en marche, des tensions ont refait surface. Des voix revendiquant la “propriété familiale” du club ont émergé, remettant en cause la légitimité du bureau élu. Une situation d’autant plus troublante que René Ndemezo’o Obiang, figure historique de l’USB et actuel PCA, est actuellement en Chine pour des raisons de santé.
Comment expliquer alors la circulation d’un document officiel, signé en son nom, annonçant une nouvelle nomination à la tête du club ?
Qui a organisé cette “élection” parallèle ? Et dans quel but, si ce n’est celui de saboter la stabilité durement reconstruite ? Ces manœuvres opaques rappellent tristement les pratiques anciennes qui ont fragilisé tant de clubs gabonais, l’ingérence, le clientélisme, la personnalisation du pouvoir l'attente de la subvention.
L’heure de la justice et de la responsabilité
Le temps est venu que l’Association Nationale des Footballeurs Professionnels du Gabon (ANFPG) et son président Rémy Ebanega se saisissent de cette situation. Il faut auditer, clarifier et sanctionner, car l’USB n’appartient pas à une famille, mais à tout un peuple.
Les Bitamois doivent protéger leur patrimoine sportif des manipulations et accompagner Billy Edo dans son projet. Car ce qu’il incarne aujourd’hui, c’est le retour d’un football de cœur, de travail et d’unité.
Une “pâte magique” pour un futur prometteur
En une seule saison, Billy Edo a prouvé que la compétence, la passion et la transparence pouvaient encore sauver le football gabonais local. Son bilan n’est pas qu’une victoire sportive, c’est une leçon de gouvernance. À Bitam, on ne parle plus seulement d’un maintien, mais d’une renaissance.
Et si demain, l’Union Sportive de Bitam retrouvait le haut du tableau, on saura que tout a commencé ici avec la “pâte magique” d’un enfant du club, Billy Edo, celui qui a délivré tout un peuple.





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