BOXE GABONAISE : UN GALA DE LA DISCORDE QUI RÉVÈLE DE GRAVES VIOLATIONS DES TEXTES

Par / Fabrice Guitrie

La Fédération Gabonaise de Boxe (FÉGABOXE) traverse une zone de turbulences inquiétante. Entre nominations illégales, manipulation des structures provinciales et organisation d’un gala tenu dans une totale irrégularité, les dérives observées mettent en péril la crédibilité même de la discipline. Plus grave encore elles traduisent une volonté manifeste de bafouer les statuts pourtant clairs et reconnus par les instances compétentes. 

Un bureau fédéral contesté et des pratiques hors-la-loi

Depuis plusieurs semaines, un bureau fédéral khalifa aux commandes de la FÉGABOXE, foulant aux pieds les textes adoptés le 26 juin 2021 et toujours en vigueur. Ce bureau, dépourvu de légitimité, mène une série d’actions qui violent ouvertement les statuts, à commencer par la nomination d’un soi-disant « président de ligue ».

Or, aucun texte ne donne pouvoir au président fédéral de nommer un président de ligue a sourcé ancien de la discipline. Pire la direction provinciale elle-même ne reconnaît pas cette structure improvisée. La ligue ainsi créée n'existe simplement pas. Où va notre pays si chacun peut désormais s’affranchir des lois sportives pour imposer sa volonté ? 

Une tentative de passage en force

Les faits remontent à la création d’un comité ad hoc, monté avec la complicité d’un proche, dans le but de destituer le président légitime, M. Moussavou. Cette manœuvre visait à préparer le terrain en plaçant des dirigeants acquis à leur cause en vue des prochaines élections.

Pourtant, dans l’Estuaire, M. Otha a été élu par les clubs, conformément aux procédures. Qu’est-ce qui autoriserait donc un président fédéral à suspendre un président de ligue élu démocratiquement ? La réponse est simple : rien.

Les statuts sont pourtant sans ambiguïté

Les statuts officiels ceux du président Moussavou, et non de prétendus textes fabriqués pour servir des intérêts particuliers stipulent clairement : Article 13 : Une Ligue ne peut être radiée que par décision du Bureau fédéral après avis de l’Assemblée Générale. Sa dissolution relève exclusivement du Ministère de l’Intérieur. Un comité provisoire ne peut être mis en place que dans ce cas précis.

Article 34.1 : « En tant qu’association légalement constituée, le processus d’élection est entièrement managé par la FEGABOXE sans ingérence quelconque. » Article 34.2 : « Seul(s) le(s) candidat(s) à une élection peuvent formuler une demande d’annulation auprès de la commission électorale. » Ces dispositions suffisent à démontrer l’illégalité flagrante de la décision n°002/PDT-SG du 16 novembre 2025, nommant un président provincial sans aucun fondement statutaire.

Un gala organisé dans l’illégalité totale 

Comme si cela ne suffisait pas, un gala de boxe vient d’être organisé sous l’autorité de ce bureau illégalement constitué, engageant la fédération dans une activité dépourvue de toute validité administrative ou sportive. Un événement monté dans l’irrégularité totale, au mépris des athlètes, des clubs et des institutions.

Un nécessaire rappel à l’ordre du Ministère

Face à ces dérives graves, il est urgent que Madame le Ministre intervienne pour. Annuler la décision n°002/PDT-SG du 16 novembre 2025. Garantir le respect strict des statuts reconnus. Préserver l’indépendance et la stabilité des ligues provinciales. Rétablir le fonctionnement normal de la Ligue de Boxe de l’Estuaire. Mettre fin aux pratiques arbitraires qui ternissent l’image de la boxe gabonaise.

La FÉGABOXE ne peut être l’otage de manœuvres personnelles. Elle appartient aux clubs, aux athlètes, aux encadrants, et doit se gérer dans le respect des textes et de l’éthique sportive. Il est temps que la lumière soit faite et que la loi reprenne ses droits.

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