Équipements des Panthères : Léandre Ebobola tente de semer la confusion -La Fégafoot réagit fermement

Par/Fabrice Guitrie

La Fédération gabonaise de football (Fégafoot) a tenu à remettre de l’ordre après les propos de Léandre Ebobola, qui a publié sur les réseaux sociaux des accusations jugées mensongères, malveillantes et destinées à nuire à l’image de l’institution. Dans sa publication, Ebobola ironise : « Qui a déjà entendu parler de GABOM, le nouvel équipementier des Panthères agréé par la Fégafoot mais non reconnu par la CAF et la FIFA ? » insinuant un prétendu désordre orchestré par la fédération. 

Face à cette sortie jugée infondée, la Fégafoot a réagi avec vigueur, documents officiels à l’appui, révélant que les faits sont tout autres : loin d’être impliquée dans un quelconque contrat douteux, la Fédération a au contraire travaillé en étroite collaboration avec l’Office national de développement du sport (ONDS) et respecté toutes les procédures techniques établies par la CAF.

L’attitude de Léandre Ebobola apparaît donc comme un acte de mauvaise foi, reposant sur des insinuations… alors que les irrégularités proviennent d’ailleurs.

Un dossier né d’une demande des joueurs, pris en charge par l’État

Avant le match Gabon–Burundi du mois d’octobre dernier, les joueurs ont demandé le renouvellement de leurs équipements. La Présidence de la République a immédiatement pris le dossier en main via le Conseiller spécial en charge du sport.

100 millions FCFA ont été débloqués pour un premier achat à Paris. 300 millions FCFA ont suivi pour compléter les équipements, l’acquisition étant prévue à Istanbul. L’exécution de ces opérations a été confiée à l’ONDS. La Fégafoot, quant à elle, a fourni toutes les caractéristiques techniques exigées par la CAF ainsi que les circulaires réglementaires.

À Paris : des achats non conformes et un contrat signé derrière le dos de la Fégafoot. C’est précisément sur ce volet que tout déraille. Selon les documents révélés par le Comité exécutif. 

Le DG de l’ONDS, chargé des achats, s’est rendu à Paris avec le responsable du matériel de la Fégafoot. Sur place, des maillots non conformes aux standards CAF ont été achetés. Un contrat a été signé avec un équipementier inconnu, “Gaboma”, sans l’aval ni la participation de l’organe technique compétent : la Fégafoot. C’est ce contrat que la Fédération n’a jamais validé qui est aujourd’hui rejeté par la CAF.

CAF : rejet catégorique des équipements et lourdes menaces de sanctions

La CAF, après analyse des échantillons et du contrat, a rendu un verdict sans ambiguïté. Non-conformités majeures qualité de tissu insuffisante, logo ressemblant fortement à celui de la marque Airness (risque de contrefaçon), absence d’enregistrement légal de la marque Gaboma, absence de traçabilité et de garanties de production.

Dans son courrier, le Directeur commercial de la CAF précise que les équipements sont considérés comme non originaux, non réglementaires et non officiels, et donc interdits.

Les sanctions envisagées sont colossales : 150 000 à 300 000 USD par match si une équipe joue avec un équipement non original, amende d’au moins 150 000 USD pour utilisation d’un équipement non validé, possibilité pour la CAF d’interdire le port de l’équipement en pleine compétition.

Le Gabon avait jusqu’au 21 novembre pour se conformer aux standards. Sans cela, les Panthères risquent un forfait, puisque les équipements litigieux ne pourront pas être utilisés à la CAN.

La Fégafoot dénonce une manipulation et rappelle son rôle technique

Contrairement aux insinuations d’Ebobola, la Fégafoot rappelle qu’elle, n’a jamais choisi ni contractualisé avec l’équipementier Gaboma, a transmis toutes les exigences CAF à l’ONDS, a signalé les incohérences dès réception des échantillons, a immédiatement saisi la CAF pour éclaircissements, travaille encore à trouver une solution réglementaire d’urgence pour éviter des sanctions qui seraient catastrophiques pour le pays.

La Fédération insiste : c’est précisément parce qu’elle a fait son travail que les incohérences ont été découvertes et portées à la connaissance de la CAF.

Ebobola, une sortie jugée malhonnête et nuisible

Pour la Fégafoot, les attaques de Léandre Ebobola ne reposent sur aucun fait vérifié. Elles visent à, manipuler l’opinion, jeter le discrédit sur l’institution, créer artificiellement un scandale dont la Fédération n’est pas responsable.

En réalité, les documents officiels démontrent que la Fédération a été écartée d’un processus qu’elle maîtrise techniquement, et que ce sont les actes posés en dehors d’elle qui ont provoqué la crise actuelle.

La Fégafoot exige la vérité et la responsabilité. La Fédération appelle à la sérénité et au respect de la vérité. Elle attend que chacun assume sa part de responsabilité pour éviter que les Panthères et le pays ne paient le prix fort de décisions unilatérales.

Elle réitère son engagement à travailler, de manière transparente et professionnelle, en collaboration avec l’ONDS et les autorités compétentes, afin de garantir aux Panthères des équipements conformes, officiels et dignes d’une participation à la CAN.