Gabon-Football : Un passage en force se prépare à l’USB

Par / Fabrice Guitrie

À Bitam, le climat autour de l’Union Sportive de Bitam (USB) semble de nouveau s’assombrir. Alors que le club tente de se reconstruire avec une direction tournée vers la réforme et la bonne gouvernance, des voix discordantes s’activent en coulisses dans l’objectif présumé de renverser le bureau dirigé par Billy Bendo Edo a annoncé un proche de la communication de Samy mécontent de la manière. 

Selon plusieurs sources au sein du clan de Samy qui manipule René Ndemezo'o, un groupe de frondeurs proches de la famille Ndemezo’o Obiang ferait pression pour imposer un changement de direction précipité. Une initiative contestée, jugée contraire aux textes et à la volonté des supporters et du comité de surveillance qui, eux, souhaitent voir Billy Bendo Edo poursuivre son mandat.

Une bataille qui tourne autour des finances. Ce regain de tensions intervient alors que le retour du championnat national de première division laisse espérer l’arrivée prochaine de subventions et de ressources indispensables au fonctionnement des clubs. Plusieurs membres de l’environnement sportif bitamois redoutent que l’enjeu financier ne soit la seule motivation derrière cette manœuvre.

Le président Billy Bendo Edo, réputé pour sa rigueur et son refus des compromissions, a engagé depuis son arrivée un vaste chantier de réorganisation : remise à plat des comptes, contrôle des dépenses, réhabilitation du centre d’entraînement, meilleure structuration administrative et reconstruction des relations avec les supporters. Un cap jugé salutaire par une grande partie de l’opinion locale, mais qui contrarie ceux pour qui la gestion du club a longtemps été synonyme d’opacité.

Les supporters refusent le chaos. À Bitam, nombreux sont ceux qui voient dans ces remous un risque pour la stabilité enfin retrouvée du club. L’USB a trop payé les années de conflits internes, de divisions et de gestion approximative. L’idée de replonger dans les mêmes travers déclenche une levée de boucliers parmi les supporters.

« L’USB ne doit plus servir de butin politique ou familial. La seule priorité, c’est le football », martèlent plusieurs fans interrogés.

Les Bitamois appellent donc au respect du mandat confié au bureau en place et à la poursuite du travail engagé. Ils s’opposent fermement à tout “passage en force” pouvant semer une nouvelle fois le désordre.

Au moment où le football gabonais tente de se relever, l’USB se trouve à la croisée des chemins, celui de la stabilité, de la transparence et du progrès… ou celui des retours en arrière dictés par des intérêts privés. L’histoire jugera ceux qui choisiront de sacrifier un club emblématique pour une simple question de contrôle des ressources.