Taekwondo gabonais : quand les dirigeants transforment la crise en art de la diversion

Par / Fabrice Guitrie

Le sport gabonais traverse une zone de turbulences où les valeurs d’hier semblent s’effriter sous les coups répétés d’une génération de dirigeants encore en apprentissage et aux dents de lait capricieux, mais déjà experte dans l’art… de la distraction. Le taekwondo, autrefois discipline noble et structurée, s’illustre aujourd’hui comme le laboratoire privilégié de ces dérives qui fragilisent tout l’édifice sportif national. 

Depuis plusieurs mois, certains responsables se sont fait une spécialité; masquer leurs insuffisances en agitant l’espace médiatique. Le mensonge se dose, se travaille, se polit, pour ensuite être distillé dans la presse grâce à quelques professionnels complaisants ou naïfs, dont les publications biaisées finissent par convaincre les moins avertis. Le schéma est rodé, plus l’intox est bien présentée, plus elle parvient à faire croire à une réalité fabriquée de toutes pièces.

La dernière manœuvre en date vise le Comité national olympique gabonais (CNOG) et son président, pourtant engagés dans une démarche sérieuse avec l’installation de la commission d’évaluation des performances. Au lieu d’accompagner ce travail essentiel, certains dirigeants du taekwondo préfèrent détourner l’attention en publiant des attaques, des insinuations et des contre-vérités destinées à embrouiller l’opinion à chaque mouvement ou déplacement du CNOG.

Cette stratégie, digne d’une politique de basse-cour, est non seulement indigne de la responsabilité qu’ils prétendent assumer, mais elle salit une discipline qui avait conquis le respect des Gabonais. Au lieu de se concentrer sur le travail ces taekwondoistes profite de la visite des membres du Comité National Olympique Gabonais aux jeux arabes pour faire dans la diffamation.

Il est difficile d’admettre que des adultes, censés incarner la rigueur, la discipline et l’exemple sportif, puissent se comporter de la sorte. Leur incapacité à affronter la vérité, à accepter l’évaluation et à travailler pour l’intérêt commun démontre à quel point la gouvernance sportive est devenue un terrain miné.

À force de transformer chaque difficulté en diversion et chaque critique en chaos médiatique, ces dirigeants finissent par détruire la confiance, les valeurs et l’avenir même du taekwondo gabonais. Le public n’est plus dupe : l’heure des distractions est passée, celle des responsabilités a sonné.

Commentaires

  1. Pourquoi, ils se sont trompés, ce n'était pas un 5 étoiles mais seulement un 4 ?

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