Cameroun-Gabon: Jacques Ekomie, le rayon de lumière dans une soirée contrastée
Par/Fabrice Guitrie
Battues par les Lions indomptables du Cameroun au terme d’un match globalement équilibré, les Panthères du Gabon repartent avec des regrets mais aussi une certitude, Jacques Ekomie a livré une prestation de très haut niveau, unanimement saluée par les observateurs, les médias et les réseaux sociaux.
Un match équilibré, mais sans rythme gabonais
L’analyse d’après-match converge sur un point essentiel, le Gabon n’a pas su imposer le rythme nécessaire pour déstabiliser une sélection camerounaise pourtant loin d’être impériale. Trop de port de balle, trop peu de projection rapide. Et pourtant, chaque fois que les Panthères ont accéléré, les Camerounais ont montré leurs limites, se retrouvant en difficulté, parfois même dépassés.
Mais dans l’ensemble, le Cameroun a gagné moins par supériorité technique que par maîtrise, volonté et gestion des temps forts, donnant une véritable leçon de pragmatisme à une équipe gabonaise encore en quête de constance collective.
Jacques Ekomie, la confirmation du très haut niveau
Dans ce contexte mitigé, Jacques Ekomie s’est imposé comme la grande satisfaction du camp gabonais. Sur son couloir, le latéral a affiché un volume de jeu impressionnant, activité incessante, rigueur défensive, justesse dans les projections offensives et intelligence dans le placement.
Sur les réseaux sociaux, les réactions ont été sans appel
« Ekomie, sincèrement, ce garçon est un international de haut niveau », « Vous voyez la différence entre un titulaire en Ligue 1, classé parmi les meilleurs défenseurs, et le niveau de certains autres ? »
Ces commentaires traduisent une réalité de terrain. Ekomie a incarné la modernité du poste de latéral, capable de défendre fort tout en apportant une vraie plus-value offensive. Son expérience au haut niveau européen s’est ressentie, notamment dans la gestion des duels et la lecture du jeu.
Un milieu dégarni, un équilibre fragile
Si Ekomie a tenu son rang, le milieu de terrain gabonais a, en revanche, montré des signes inquiétants. Souvent dégarni dans l’axe, absent à la retombée des ballons, il a laissé trop d’espaces, obligeant la défense à compenser. Certes, Mario Lemina a tenté de corriger certaines failles, mais l’ensemble est resté insuffisant face à une équipe camerounaise bien organisée. Ce déséquilibre structurel a pesé lourd dans la capacité du Gabon à installer une domination durable.
Des choix du staff qui interrogent
Autre sujet largement débattu dans les médias et sur les plateformes sociales, la gestion du banc. L’entrée d’Aubameyang à la 33e minute, alors que l’équipe n’était pas réellement en danger, a surpris plus d’un observateur. Pour certains, ce choix traduit une forme de fébrilité du staff, déjà observée face au Nigeria et qui pourrait se répéter contre le Mozambique ou la Côte d’Ivoire.
Une équipe en panne de solutions claires, cherchant trop tôt des réponses individuelles plutôt qu’un ajustement collectif. Rien n’est perdu, mais les signaux sont clairs
Il n’existe pas de « bonne défaite », mais celle-ci laisse entrevoir des enseignements majeurs. Le Gabon peut se qualifier, c’est une conviction partagée. Mais à condition de corriger rapidement ses manques rythme, densité au milieu et cohérence tactique.
Dans cette équation, Jacques Ekomie apparaît déjà comme une base solide, un joueur sur lequel bâtir. Sa performance face au Cameroun ne relève plus de la promesse, mais bien de la confirmation le Gabon tient là un international de très haut niveau. Reste désormais à hisser le collectif à la hauteur de ses individualités.


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