CAN 2025-Gabon au pied du mur: l’heure de vérité face au Mozambique
Par/Fabrice Guitrie
En panne d’idées, en manque cruel de repères depuis le tour de cadrage, les Panthères du Gabon jouent déjà une partie de leur avenir ce dimanche face au Mozambique. Battus et surtout dépassés lors de leur entrée en lice contre le Cameroun, Mario Lemina et ses coéquipiers n’ont plus le luxe du doute. Pour espérer rallier le second tour, une renaissance s’impose. Immédiate, franche, sans calcul.
Face aux Lions indomptables, le Gabon a livré une copie peu indigeste certes, plombée par des choix hasardeux et incohérents du sélectionneur Thierry Mouyouma. Un onze sans âme, sans liant, sans lecture claire du jeu adverse. Difficile de dire s'il a un onze type depuis qu'il est à la tête de l'équipe. Résultat, une équipe étirée, incapable de presser ensemble, encore moins de proposer une animation offensive crédible. Une prestation qui a suscité incompréhension et colère chez les observateurs comme chez les supporters.
Pour se relancer, il faudra d’abord revenir à des fondamentaux simples, un bloc compact, des lignes resserrées, une organisation lisible. Rien à voir avec la “science bizarroïde” observée face au Cameroun, où le Gabon semblait jouer contre lui-même. La CAN ne pardonne pas l’improvisation, encore moins l’orgueil tactique.
L’incertitude autour de Pierre-Emerick Aubameyang, absent de la séance d’entraînement de la veille, pose une équation supplémentaire. Si le leader devait manquer à l’appel, l’heure serait venue pour Malick Evouna de s’imposer dans le onze de départ. Un choix de caractère, mais aussi de logique à ce niveau, il faut des joueurs capables d’assumer, de marquer leurs ambitions et de peser sur une défense adverse qui ne sera pas sans faille.
À la veille de cette rencontre cruciale Gabon–Mozambique, comptant pour la deuxième journée de la CAN 2025, le sélectionneur Thierry Mouyouma s’est présenté en conférence de presse aux côtés de Mario Lemina. Discours rassurant, volonté affichée de corriger les erreurs, appel à la mobilisation générale. Mais au-delà des mots, le terrain exigera des actes.
Le Mozambique n’est pas le Cameroun, mais il n’est pas non plus un faire-valoir. Dans ce groupe, chaque point se gagne dans la sueur et la lucidité. Le Gabon est dos au mur. Soit les Panthères retrouvent leur identité et leur fierté, soit cette CAN 2025 pourrait rapidement tourner à la désillusion. Dimanche, il ne s’agira plus de promesses, mais de survie sportive.


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