CAN Handball 2026 : Un groupe mixte, du talent et des solutions express pour porter les Panthères à Kigali
Par/Fabrice Guitrie
À un peu plus d’un mois de la Coupe d’Afrique des Nations de handball prévue du 21 au 31 janvier 2026 à Kigali (Rwanda), la Fédération Gabonaise de Handball (Fégahand) a levé le voile sur la liste des 23 présélectionnés appelés à défendre les couleurs nationales. Une annonce faite à l’issue d’une séance de travail, et rendue publique par le sélectionneur national adjoint, Louis Djasmy Mavoungou Mfoumbi.
Le groupe retenu repose sur un équilibre assumé entre expérience internationale et enracinement local, 12 joueurs expatriés et 11 évoluant dans le championnat national. Un choix qui traduit la volonté du staff technique de miser sur la complémentarité, dans un contexte de préparation courte mais décisive.
Des joueurs gabonais au potentiel immédiat
Malgré le temps limité avant la CAN, les qualités intrinsèques des handballeurs gabonais constituent un véritable levier de performance. Puissance physique, engagement défensif, rapidité en transition et mental de compétiteurs sont autant d’atouts qui, bien exploités, peuvent permettre au Gabon de rivaliser avec des nations mieux préparées sur le papier.
Le club de Manga DFIP, récent représentant du Gabon en Coupe d’Afrique des clubs, se taille la part du lion avec cinq joueurs présélectionnés. Parmi eux, le gardien Charle Ango, dont les réflexes et la lecture du jeu peuvent être déterminants, ainsi que l’ailier Stéphane Nze MBA, reconnu pour sa vitesse et son efficacité dans les un-contre-un.
À l’extérieur, plusieurs cadres apportent une plus-value certaine. Mohamed Diop Mapangou, Alphy Moukambo Bouka (Mihaliccik Belediyespor, D1 turque) et Yves Terry Aboghe Nguema (Al Jeel Club, Arabie Saoudite) incarnent cette génération d’expatriés aguerris, habitués à des rythmes élevés et à des exigences tactiques fortes. Leur expérience peut accélérer la mise en place du collectif.
Présent pour sa troisième CAN consécutive, le capitaine Yanick Aubyang Milama reste un repère essentiel. Son leadership, sa connaissance des joutes africaines et sa capacité à fédérer seront précieux dans un groupe appelé à se construire rapidement.
Ce que la Fégahand peut mettre en place en peu de temps. Dans un calendrier serré, la Fégahand peut encore actionner plusieurs leviers concrets pour maximiser les chances des Panthères : Un stage bloqué intensif : privilégier un regroupement court mais dense, axé sur la cohésion, les automatismes et les situations de match.
Un projet de jeu simplifié et réaliste, miser sur les points forts du groupe (impact physique, jeu rapide, solidarité défensive) plutôt que sur des schémas trop complexes. Un encadrement médical et physique renforcé : limiter les blessures et optimiser la récupération, surtout pour les expatriés arrivant de championnats exigeants.
Des matchs amicaux ciblés : même un ou deux tests face à des adversaires au profil similaire à ceux de la CAN peuvent offrir des repères précieux. Une communication interne mobilisatrice rappeler l’enjeu de l’image du Gabon et la fierté du maillot pour créer un sursaut collectif.
Kigali, un défi mais aussi une opportunité
Si la préparation n’est pas idéale, le potentiel est bien réel. L’histoire du sport africain regorge d’exemples d’équipes capables de surprendre avec peu de temps mais beaucoup d’engagement et de discipline. À Kigali, les Panthères du handball gabonais auront l’occasion de prouver que le talent, l’abnégation et une organisation minimale mais intelligente peuvent suffire à produire des résultats honorables, voire créer la surprise.
Plus qu’une simple participation, cette CAN 2026 peut devenir un point de départ, à condition que les enseignements tirés servent enfin à bâtir un projet plus durable pour le handball gabonais.

Commentaires
Enregistrer un commentaire